" Le deuil "

Je m'excuse par avance car ce sujet déliquat peut souvent faire resurgir des moments tres douloureux dans une vie mais j'ai besoin d'avoir vos avis sur différents points.
Tout d'abord , je voudrais centrer la discussion sur la mort d'un proche.
Peut on reellement se préparer à la mort d'un être cher et après, quelle est votre conception sur la notion de " Faire le deuil" et de "comment s'y prendre"?

Je ne sais pas quoi répondre, mais c'est une excellente question, que je me pose de temps en temps.
Quand mon père est mort, j'avais 13 ans, et je me suis réfugiée dans une carapace dont je commence à sortir depuis peu, je sais que je n'ai jamais fait mon deuil...
Quand à se préparer, je ne pense pas qu'on puisse être réelement prêt à perdre quelqu'un de cher
Enfin c'est le désordre dans ma tête à ce niveau, chais pas trop

Je ne peux te rèpondre car je n'ai pas encore etait confronté au problème je n'ai pas perdu de proches.

Volauvent a écrit:

Peut on reellement se préparer à la mort d'un être cher et après,

Je ne sais pas si il existe vraiment une méthode de préparation à la mort d'un proche, mais parfois cela peut faciliter le cap du deuil quand on se retrouve face à la situation avant que cette personne ne disparaisse. Sachant cette personne mourante et malgrès tout le mal que cela comporte, d'une certaine façon, en sachant qu'elle se meurt on commence déjà à se préparer à ce deuil.


Alors que pour une disparition soudaine, il y a le choc qui s'ajoute à la peine.


Difficile d'avoir les mots pour expliquer, désolée...

Citation :

"comment s'y prendre"?

Là non plus il n'existe pas de méthode précise, chaque personne va vivre un deuil différement, une fratrie peut perdre un parent et chaque membre de cette fratrie vivra son deuil à sa façon.


La seule chose que je sache, c'est qu'il faut laisser sa peine s'évacuer.

Non, je ne crois vraiment pas que l'on puisse se préparer à la mort d'un proche, on peut juste essayer de vivre en n'oubliant pas que notre mort est plus proche qu'on ne le pense et qu'il faut profiter de chaque instant que l'on a sur cette terre, ... mais le plus difficile je crois n'est pas l'annonce de la mort, bien qu'elle soit extrement dur, bien sûr mais le plus dur, c'est l'absence de ce proche, puis ensuite se dire que l'on a oublier de lui dire des tas de choses et que jamais on ne pourra le lui dire, ... puis ensuite c'est l'image de cette personne qui se floute, le timbre de sa voix que l'on oublie petit a petit, .....


il n'existe pas de mode d'emploi pour comment faire son deuil, chacun va vivre son deuil de façon différente en fonction de ce que tu as vecue avec cette personne , ....

je sais pas si j'ai ete claire, désolée, ....

On ne se prépare pas à la mort, sauf peut être lorsqu'on sait qu'elle doit venir (age, maladie...).
Quand ce sont les enfants qui partent avant les parents, on n'est jamais prêt car cela ne se fait pas dans la logique des choses.

L'automne a pris Fred, 30 ans, Solène, 20 ans.
Comme nous sommes peu de chose ! Comme nous sommes des petits éclairs qui subsistent encore dans le regard ce deux qui nous ont aimé.
AU début on ne réalise, pas, abasourdi....
L'absence, avec la douleur sourde , celle qui réalise que c'est bien arrivé. Que c'est VRAI.
Puis le vide, la perte du désir; la douloureuse absence.

Et puis l'après.....vivre après. Puisqu'il faut bien vivre après.

La mort de mes proches est quelque chose qui m'a longtemps obsédée (pourquoi je n'en sais rien).
C'est quelque chose qui me faisait peur quand j'étais gamine.
Et puis en grandissant, on comprend que c'est dans l'ordre des choses, que fatalement on perdra un jour ses proches.
Je ne crois pas qu'on soit préparé à cela.

J'ai perdu mon Grand Père, il y a 12 ans et je ne l'accepte toujours pas et pourtant le temps a passé ...
Il y a 4 ans, on m'a annoncé qu'il y avait 80% de risque pour que mon père ait un cancer, j'ai cru que le monde s'effondrait.
Je m'étais préparée au pire, tout en gardant espoir !

Je crois qu'il faut profiter des instants que l'on passe avec eux, afin de ne pas le regretter plus tard.
Il n'y a pas de remèdes pour "faire le deuil", c'est quelque chose propre à chacun je pense.
Et puis qu'entend t'on par faire le deuil ?

Faire son deuil?

Sans doute, arriver à continuer à vivre, parce que et malgré tout ...
Ne pas oublier, certes non, mais essayer de ne pas "mourir" soi-même dans l'absence de l'autre, au jour le jour ...

Pas facile tout ça.